Monday, August 10, 2015

French

Je suis dissipée. C'est ça le mot? Je ne l'utilise jamais, mais en ce moment le voici. Aujourd'hui l'anxiété a texture de veille arbre, vielle âme asséchée ou sorcier. Je regarde un série télé pas mal glauque, peut-être pour ça. C'est congé pour moi et je me repose, j'observe le terrible battement de tambour des guerriers intérieurs, culpabilisants et bloquants, qui me gardent au beau fixe justement, et si j'arrive à les faire fuir je serai tout en sérénité. Je souris, car un sourire fait beaucoup en ce sens.

Même si je crois avoir trouvé ma voie en l'espoir de retourner à fond, le plus vite possible dans les lettres et la traduction, l'anxiété demeure. C'est très stimulant et satisfaisant de croire qu'on a trouvé la réponse, la clé qui fera tout mieux aller, et mes journées sont très belles, et ma maison plutôt propre. Mais j'ai besoin de faire ou d'éviter de faire en même temps, je me pousse et me tire, et avec l'insomnie et les 5-6 médicaments que je m'injecte, avale ou colle sur ma peau, je peux pas trop m'en vouloir de retomber dans le doute anxieux, quand je suis devant le vide d'une journée libre ou pas, et d'apprécier le repos quand même.

C'est clair que j'ai besoin d'écrire. J'irai peut-être au massage, mais non tiens, le yoga serait mieux. Bref, vivement une idée, un projet, une tranquillité, une sieste, une occupation, un agrément, ou l'acceptation tout simplement.

Ok, j'accepte.

Amourx.

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