Il y a des frustrations que j'aime avoir dans mon sac. Je suis une écrivaine frustrée. J'en gagne pas ma vie, mais je suis heureuse d'écrire tout le temps. Je suis une anthropologue frustrée. J'en gagne pas ma vie, mais quand je vois un terrain, je me dis merde! Quelle occasion que je ne peux pas prendre! Parce que je fais autre chose. Je suis une productrice, je suis heureuse.
St-Henri m'apporte beaucoup de ces moments. J'ose même pas vous dire ce qui se trame comme projet parce que je protège déjà mes droits d'auteurs. Mais c'est facile! Chaque porte sur la rue est une histoire. Il y a une mixité de terrain si près les uns des autres... Comment s'organisent les gens ici? Chacun avec leurs origines, leurs religions établies côte-à-côte dans des église à rabais qui côtoient les dolorama et autre 'Regratier'... Chacun avec leurs époques aussi, décelable dans la coiffure qui rappèle parfois la mode de quelques décénies passées. Fixée à l'os dans le spray net.
L'histoire ici est dense. La mienne s'écrirait toute seule. Il y a tellement de matière. Il y a Florentine, ma mère, ma grand-mère... Elles allaient toutes chez John j'en suis certaine. Moi aussi j'y vais de temps en temps.
C'est comme si j'étais tombé dans de la soupe anthropologique toute pleine de sens qui me rappèle pourquoi je suis ancrée aussi solidement ici. Pourquoi je suis heureuse, et pourquoi c'est simple et bon.
Aujourd'hui je suis heureuse, car c'est dimanche et il faut bon. Au programme: lecture, café, ménage, baggage. Mon périple estival commence: Base 1, la Floride. Je m'en vais rencontrer Rose-Ange.
Amourx.
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